Mais où sont passés les Pro-jurassiens ?

Jurassienne jusqu'au bout des doigts et farouchement opposée à tout ce bastringue. On a assez à régler de notre côté sans annexer le Jura bernois. Surtout que dans le Jura bernois, le cheval de bataille, c'est bien d'agiter le "nouveau canton", donc à quoi ça sert de se mettre autour d'une table pour une pseudo-constituante paritaire si on est pas d'accord déjà au début sur les sujets de base???

Concernant les hôpitaux, je crois que tu fais une fixation...l'hôpital de Delémont avec son parking super-pratique est tout sauf l'endroit idéal. Si tu as des enfants (ce dont je doute) et que tu as dû aller une fois aux urgences, tu te rends compte que Delémont n'est pas vraiment adapté pour former un grand centre...

Quand je te lis, j'ai juste l'impression que c'est le rauraque de Moutier qui s'exprime, beaucoup de blabla, mais pas de fonds..

La CEP, commission d'enquête parlemataire (pas chambre d'économie publique hein) devrait pourtant t'intéresser...

Je compare une école de Vellerat que le canton de Berne a maintenu en vie et qui fut la première victime de la jurassienisation de la commune. Et le gymnase de Bienne ne sera pas fermé...donc tu extrapoles...

Maintenant je te prends au mot, poses tes questions et j'y répondrai, sans exception.

@ Pétunia :

Pour l'hôpital, j'ignore les raisons pourquoi une CEP n'a pas été mise en place. Maintenant une nouvelle direction est en place. On verra l'année prochaine dans quelle direction ira la politique de l'hôpital du Jura.
Dans le domaine de la santé, dans pratiquement tous les cantons, les discussions sont très vives (fermeture de la maternité de Riaz en Gruyère, référendum sur l'hôpital neuchâtelois, ...).
J'en conclu que l'organisation des hôpitaux (quels services à quel endroit?) n'est pas chose aisée.

Je reviens sur quelques éléments que je voulais développer :

-Eventuelle domination jurassienne dans un nouveau canton;

L'un des arguments contre la réunification est la domination que pourrait porter l'actuel Jura sur le Jura bernois. Il est vrai qu'en terme statistique, le Jura est plus peuplé et il aurait par conséquent droit à plus de membres au parlement.
Toutefois, il faut rappeler que le Jura bernois aurait une représentation 40-45 % contre 7 % actuellement. Où se situe le plus grand risque de domination (situation actuelle ou nouveau canton)?
Un autre argument est le fait que beaucoup d'intérêts du Jura et du Jura bernois se rejoignent. Ce qui peut laisser indifférent un Oberlandais ne laissera pas indifférent un habitant de Lajoux (exemple route des Convers, H18 Saignelégier-La Chaux-de-fonds, Hautes écoles spécialisées,...).  La  souveraineté cantonale permettrait alors de mener à bien des projets ou de faire plus efficacement pression sur la Confédération ou des entreprises privées (CFF,...) pour les réaliser.  En étant plus proche du pouvoir, on peut faire avancer plus facilement les projets.


-Amour des Jurassiens bernois avec les Bernois suisses-allemands ;

L'amour inconditionnel que certains Jurassiens bernois portent aux alémaniques me frappent. Selon moi, cet amour n'est pas seulement issu du fait de vivre dans le même canton. Mon hypothèse que les personnes sont liées par d'autres liens tels que des souvenirs de vacances ou des liens familiaux. Pas mal de politiciens du Jura bernois en interviews dans le Quotidien jurassienne sont originaires de Suisse alémanique. Ceci peut expliquer leur attachement à rester dans le canton de Berne. Ce qui est tout à fait compréhensible. Toutefois, je serais intéressé à voir commet les Bernois alémaniques considèrent les Jurassiens bernois. Sont-ils aimés ? Sont-ils des citoyens « normaux » ? J'en doute fortement. Les Bernois suisses-allemands que j'ai connus à l'armée n'en avaient pratiquement rien à foutre du Jura bernois. D'ailleurs la question d'un journaliste de la BernerZeitung lors de la conférence de presse de lundi le confirmait. Il demandait (source : Le Quotidien Jurassien, 9 juillet 2013, page 9) :

«Mais pourquoi le Gouvernement se bat-il pour garder le Jura bernois? Le bilinguisme coûte cher. En s’en passant, on pourrait faire pas mal d’économies...»